Enceinte fortifiée de Rouffach dans le Haut-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Enceinte fortifiée

Enceinte fortifiée de Rouffach

  • Rue des Vents
  • 68250 Rouffach
Enceinte fortifiée de Rouffach
Enceinte fortifiée de Rouffach
Enceinte fortifiée de Rouffach
Enceinte fortifiée de Rouffach
Enceinte fortifiée de Rouffach
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Enceinte fortifiée de Rouffach
Enceinte fortifiée de Rouffach
Enceinte fortifiée de Rouffach
Crédit photo : Psu973 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Vestiges de l'enceinte fortifiée (cad. 22 37 ; 25 52 ; 26 32, 91, 155, 176 ; 30 59 ; 33 23, 24 ; 34 76 ; 34 77, 89) : inscription par arrêté du 2 novembre 1988

Origine et histoire de l'enceinte fortifiée

L'enceinte fortifiée de Rouffach entoure la ville ancienne et fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1988. Dès le VIIe siècle, Rouffach appartenait à l'évêque de Strasbourg, qui en fit la capitale du Haut-Mundat. Le noyau primitif autour de l'église Notre-Dame fut probablement protégé dès le début du XIIe siècle par un premier mur, puis une seconde enceinte fut érigée entre 1106 et 1199, sans qu'il en subsiste de vestiges visibles. Une troisième enceinte, construite vers 1250 et doublée en 1380, englobe l'ensemble de la ville ancienne et se relie au château d'Isenbourg au nord ; ses courtines et son fossé sont encore bien conservés sur la quasi-totalité du périmètre, sauf à l'ouest (rue du Schauenberg) et au nord vers le château. Le doublement du mur est apparent dans le tracé, mais le mur secondaire n'existe plus que par de faibles vestiges en raison du comblement partiel du fossé et du lotissement. Les portes rythmaient l'enceinte : la porte neuve au nord (1287), la porte Ris à l'ouest (1300), la porte Ringrofentor au sud (1346), la porte dite Froeschwihrtor à l'est (1334) et une petite poterne au sud (1250) ; ces portes ont été détruites au début du XIXe siècle, certaines sources mentionnant 1809 sur ordre du préfet Nicolas Félix Desportes. Au Moyen Âge, les remparts formaient un ovale long de 2,151 km et étaient doublés de douves ; ils devinrent progressivement incommodes pour la population et furent partiellement abaissés en 1808 à une hauteur d'environ 32 centimètres, décision qui n'entraîna pas leur démolition complète en raison des maisons adossées aux murs. Aujourd'hui, des tronçons bien visibles subsistent le long de la promenade dite des remparts et dans les rues de Lucelle, des Vents, des Récollets et du Tir. Quelques créneaux sont conservés près de l'église des Récollets et des portions plus hautes de la muraille demeurent au bord de la promenade. La tour dite des Sorcières, unique tour conservée, présente une partie inférieure de plan circulaire peut‑être médiévale et un second niveau de plan carré attribué aux périodes postérieures ; la face sud porte, selon Czarnowsky, la date 1525 et une marque de tâcheron. Le niveau supérieur en pans de bois semble avoir été reconstruit après un incendie, et des éléments lapidaires remployés dans certaines fenêtres du deuxième niveau — une colonnette à chapiteau orné d'une tête humaine, une double colonnette à chapiteau cubique renversé et un relief de griffon utilisé comme appui de fenêtre — proviendraient d'un remploi provenant du château d'Eguisheim, pris d'assaut vers 1230 selon Gilbert Meyer. Les vestiges encore visibles permettent de suivre, en grande partie, l'emprise de l'enceinte qui structura longtemps la physionomie de Rouffach.

Liens externes